La ruine de l’ancien château de la Mothe Chandeniers est indéniablement une des ruines les plus romantiques de la France. Achetée en 2018 par 18.000 co-actionnaires via une campagne de financement collectif lancé par la société Dartagnans, elle constitue le départ d’une incroyable aventure collective.

L’édifice date pour sa fondation du XIIIe siècle, mais a d’abord été sensiblement modifié au XVIIe siècle par François de Rochechouart puis ensuite au XIXe siècle par Aimée-Alexandrine Hennecart et Jacques Ardouin, puis par le baron Lejeune et son épouse Marie Ardouin. Le ruines de château présentent aujourd’hui un mélange de styles renaissance et gothique envahi par la végétation qui a pris petit à petit possession des lieux suite à une tragique incendie en 1932.

Entourée de douves le château de plan quadrangulaire (38x36m) présente quatre façades totalement différentes, ce que lui donne une allure plus grande que la réalité. Les façades présentent des nombreux emprunts à d’autres château de la Loire, tel que le château d’Azay-le-Rideau ou encore le château de Blois.

L’état de la ruine étant extrêmement précaire Atelier 27 a été chargé d’une étude préalable et  préconisé une première campagne de travaux de mise en sécurité. Le projet de restauration qui ensuite a été proposé ne vise pas une restauration complète du château avec restitution des parties et intérieurs disparues. En collaboration avec TALPA, architectes paysagistes à Saumur et BETESCA, ingénieurs structure spécialisés en patrimoine, l’équipe a su convaincre les propriétaires que la magie des lieux se trouve justement dans l’incroyable mariage entre architecture qui se produit par l’état d’abandon de la ruine. Le projet de restauration définitif vise alors une consolidation de la ruine tout en gardant les arbres et plantes qui ont pris possession de l’intérieur du château avec création d’un parcours de passerelles permettant au futurs visiteurs de retrouver les vues des anciens châtelains pendant qu’on s’émerveillera devant les vues émouvantes de la ruine habitée par la verdure, les oiseaux et les deux chats d’Eliane, la voisine et doyenne du château pendant des nombreuses années.

Ce projet est d’une grande envergure et sept tranches de travaux ont été proposées afin d’être engagées à fur et mesure de la disponibilité des fonds.